OBSESSION
Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales;
Vous hurlez comme I'orgue; et dans nos cœurs maudits,
Chambres d'éternel deuil où vibrent de vieux râles,
Répondent Ies échos de vos De Profundis.
Je te hais, Océan! tes bonds et tes tumultes,
Mon esprit les retrouve en lui! Ce rire amer
De l'homme vaincu, plein de sanglots et d'insultes,
Je l'entends dans le rire énorme de la mer.
Comme tu me plairais, ô Nuit! sans ces étoiles
Dont Ia lumière parle un langage connu!
Car je cherche le vide, et le noir, et le nu!
Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles
Où vivent, jaillissant de mon œil par milliers,
Des êtres disparus aux regards familiers!
Vous hurlez comme I'orgue; et dans nos cœurs maudits,
Chambres d'éternel deuil où vibrent de vieux râles,
Répondent Ies échos de vos De Profundis.
Je te hais, Océan! tes bonds et tes tumultes,
Mon esprit les retrouve en lui! Ce rire amer
De l'homme vaincu, plein de sanglots et d'insultes,
Je l'entends dans le rire énorme de la mer.
Comme tu me plairais, ô Nuit! sans ces étoiles
Dont Ia lumière parle un langage connu!
Car je cherche le vide, et le noir, et le nu!
Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles
Où vivent, jaillissant de mon œil par milliers,
Des êtres disparus aux regards familiers!
Audio
Auguste Vertu
Video
Aliano de Franceschi
Auguste Vertu